Bienvenue Franck Le Goff !

Le Racing Club de France Football est heureux de vous annoncer l’arrivée de Franck Le Goff. Franck Le Goff était auparavant au Nanterre 92 (Pro A), club avec lequel il a travaillé plus de quinze années auprès des jeunes et comme bras droit de Pascal Donnadieu avec l’équipe première. Son arrivée en 2006 coïncide avec l’ascension fulgurante qu’a connu Nanterre sur la scène nationale et européenne. Le club des Hauts-de-Seine a notamment remporté deux titres de champion de France (une fois la Pro B et une fois la Pro A), deux coupes de France, deux coupes d’Europe et deux Trophées des Champions.

L’objectif de sa nouvelle collaboration avec le Racing est de transposer sa riche expérience du très haut niveau ainsi que de coordonner et de structurer le pôle formation du club.

Ce Racingman (il a porté les couleurs du Racing Basket pendant 10 saisons en tant que joueur et entraîneur, ndlr.) revient sur son parcours et nous parle de ce qu’il compte apporter cette saison aux Ciel et Blanc.

 

Bonjour Franck, tout d’abord, bienvenue au Racing ! Afin de mieux vous connaître, pouvez-vous revenir brièvement sur votre carrière sportive ?

Bonjour à toutes et à tous. J’ai d’abord commencé par le football à l’AS Voltaire à Châtenay-Malabry, dans le 92. J’ai joué huit saisons, le football a toujours été ma passion. J’adorais y jouer quand j’étais plus jeune. 

Ensuite, j’ai fait du cyclisme, mais j’ai rapidement eu des problèmes de dos en raison de ma taille. À l’âge de quatorze ans, je mesurais déjà 1 mètre 90. On m’a alors conseillé de faire du basket, c’est comme cela que j’ai commencé ce sport à Sceaux. Par la suite, j’ai suivi un cursus de sport études au Lycée Marie-Curie.

Un jour, j’ai accompagné des amis de Sceaux partis faire un test au Racing Club de France Basket, je ne voulais pas jouer personnellement, mais sur place, on m’a dit : « Soit tu joues, soit tu sors », alors j’ai joué, et c’est moi qui aie été retenu. J’ai rejoint le club sur ce « malentendu ». Je suis resté dix ans au Racing. De 1986 à 1994 en tant que joueur, puis j’ai entraîné les minimes (U15) du Racing jusqu’en 1995. Nous avons même été champions de France.

Par la suite, j’ai passé mes diplômes d’entraîneur, j’ai été assistant coach à l’INSEP avec la Génération de Tony Parker. J’ai été coach à Rueil-Malmaison (Pro B), au Liban, Saint-Etienne (Pro B), à Sceaux avec les féminines (NF1) et puis j’ai été adjoint au Nanterre 92 pendant quinze ans…

 

Vous qui avez donc une grande expérience dans le monde du basket, quel est votre rapport avec le football ? Trouvez-vous des similitudes dans la façon de travailler ?

J’ai toujours eu un lien très fort avec le football. En tant qu’éducateur dans la ville où je suis né, j’ai eu notamment Hatem Ben Arfa et Habib Bamogo lorsqu’ils étaient jeunes à Châtenay-Malabry. Deux joueurs dont j’ai forcément suivi attentivement les carrières.

Concernant les similitudes entre le basket et le football, je dirais qu’il y a beaucoup de points communs dans les sports collectifs. Pascal Donnadieu, l’entraîneur du Nanterre 92 s’est beaucoup inspiré du jeu à la Nantaise : placement, déplacement, une touche de balle, le partage du ballon, le mouvement des joueurs… Je suis moi-même un amoureux de ce jeu à la nantaise.

Si on rentre plus dans le détail, on peut notamment parler du travail d’appuis des joueurs. C’est primordial pour pouvoir enchaîner sur un travail de vitesse et d’explosivité, qui sont capitaux dans les deux sports.

Chez les plus jeunes, on parlera d’un travail de coordination et de motricité, ce qui est la base des fondamentaux au plus jeune âge, pour pouvoir se déplacer correctement sur un terrain, que ce soit ballon aux pieds ou dans les mains.

Autre similitude : le démarquage. Comment apporter du mouvement au jeu et surtout comment entrer en relation avec un partenaire. Au basket, c’est un aspect sur lequel nous travaillons beaucoup. Imaginez dix joueurs qui mesurent tous entre 1 mètre 90 et 2 mètres, tous réunis dans un espace un peu plus grand qu’une raquette… Cela laisse peu d’espaces. Le travail de mouvement, d’appel-contre appel, de fausses pistes, vont être déterminants pour créer un espace et libérer un joueur. Tout ce dont je viens de parler est également vrai au football et je pense déjà à plusieurs exercices que nous pourrons facilement transposer et adapter.

 

Vous avez passé dix ans au Racing, quelle image gardez-vous du maillot Ciel et Blanc ?

Quand j’étais joueur au Racing Basket, le sport phare du club était le rugby. Par la suite, il y a eu les années Matra au football. Mes souvenirs, c’est l’époque des Luis Fernandez, Pascal Olmeta, Enzo Francescoli. Une vraie Dream Team pour le club. 

Sur un plan plus personnel, j’ai plein d’amis au Racing, j’ai encore mon maillot de l’époque, c’est un club important pour moi. C’est une institution qui est née avant tous les clubs parisiens qui évoluent aujourd’hui dans le monde professionnel.

Quand j’étais encore à Sceaux et que le Racing est venu me chercher, j’ai hésité sur le coup, car je ne voulais pas être séparé de mes amis, mais finalement, je n’ai pas hésité très longtemps. Tout le monde voulait aller au Racing à l’époque.

 

Dans quel rôle et quelles missions allez-vous intervenir pour aider le club ?

Je vais intervenir sur la partie préformation et formation. Cela fait maintenant 33 ans que j’entraîne des jeunes. Je sais ce que c’est de transmettre des idées et des valeurs. Je vais aider le club et les entraîneurs sur la pédagogie, la psychologie, la mise en place d’exercices, la rigueur, la discipline, le travail et les routines… Je serais également présent pour soutenir les entraîneurs quand ils en auront besoin.

 

Selon vous, quelle est l’importance de la formation dans le projet sportif d’un club ? 

La formation, c’est capital, c’est l’avenir du club, c’est la transmission des valeurs du club. 

L’idée est que les autres clubs aient une image du Racing : « Tiens, ce club-là, il joue de telle façon, il possède telle identité… »

Si l’on veut transmettre les valeurs du club, il faut évidemment que les entraîneurs transmettent aux jeunes une philosophie de jeu propre au club. La caution de ces valeurs, ce sont les entraîneurs.

Dans l’idée, c’est un peu ce qu’a réussi Barcelone avec son centre de formation.

Si demain, l’équipe arrive en Ligue 2 avec six ou sept joueurs formés au club, on aura tout gagné. 

Si des gamins explosent et sont par la suite revendus à des clubs supérieurs, ça permet au club de réinvestir dans du matériel, des éducateurs. C’est un cercle vertueux.

La formation est donc primordiale pour la pérennité d’un club.

 

Merci beaucoup Franck, avez-vous un dernier mot pour les supporters Ciel et Blanc ?

Je suis très honoré de la confiance que me donnent le Président, Patrick Norbert, et le Manager Général, Guillaume Norbert. C’est une responsabilité importante, je les en remercie.

Je suis impatient de faire connaissance avec les éducateurs du club et je suis persuadé que ma vision va leur parler tout de suite. 

Je suis impatient de voir l’engouement qu’il y aura autour du Racing. Sans toutes les personnes que je viens de citer, le projet ne peut exister. Je pense que le maître mot que tout le monde doit avoir aujourd’hui en tête, c’est la patience. Les clubs de Ligue 1 et les grands clubs ne se sont pas fait comme ça du jour au lendemain. J’ai appris, avec le temps, que la patience amène à des aventures humaines extraordinaires. Je sors d’une aventure de 15 ans avec Nanterre : on partait de deuxième division, nous nous sommes retrouvés en Euroligue (équivalent de la Ligue des Champions au basket, ndlr.), nous avons disputé 10 finales et nous en avons gagné 8…

Alors voilà, on travaille, on va travailler et on va faire de belles choses, soyez-en sûr.

 

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