Le 2 février 1950, le Racing Club de Paris et le Racing Club de Buenos Aires, célébraient leur lien indéfectible autour d’un match amical au Parc des Princes. Soixante-dix ans jour pour jour après cet événement, souvenons-nous de ce match et mettons de nouveau à l’honneur notre relation historique avec le club l’un des clubs les plus titrés d’Argentine.
Un match événement…
Le 2 Février 1950, Paris va accueillir un événement très particulier pour le football français de l’époque. À 15h, les Parisiens du Racing, tenant du titre en Coupe de France, se mesureront à leurs homologues de Buenos Aires, alors en pleine tournée européenne et champion d’Argentine en titre.
En ce début d’après-midi d’hiver, les « aficionados » du football à Paris s’apprêtent donc à se ruer dans les travées du Parc des Princes pour pouvoir juger par eux-mêmes de cet affrontement inédit. L’événement est d’ailleurs couvert par une large partie de la presse française. Le journal le Monde y consacrera notamment plusieurs articles.
Parmi les protagonistes de ce match, nous retrouvons du côté argentin, l’entraîneur Guillermin Stabile meilleur buteur de la Coupe du monde 1930 pendant sa carrière de joueur. Côté français, nous pouvons citer entre autres, le gardien René Vignal ou encore l’international français Roger Canet auteur d’un match brillant d’après les commentateurs de l’époque.
Sur le terrain, la rencontre se terminera par un match nul deux buts partout. Nos Racingmen avaient pourtant débuté la partie de la meilleure des manières en ouvrant le score par l’intermédiaire de Courteaux, quelques minutes plus tard Moreel doublait la mise pour le RCP et voilà les parisiens largement en tête au bout de vingt minutes de jeu. C’était sans compter sur l’abnégation et le talent des joueurs argentins qui recolleront au score en deuxième mi-temps grâce à Simez et Mendez. Pas de vainqueur, donc, mais un match de gala spectaculaire et une véritable fête du football et de l’amitié entre deux clubs à l’histoire déjà bien fournie.
À noter qu’en plus de ce match, l’année 1950 restera particulière pour un autre événement marquant à Avellaneda cette fois. En effet, sept mois après ce match à Paris, « la Academia » inaugurera son tout nouveau stade, l’Estadio Presidente Juan Domingo Perón, d’une capacité de près de 65 000 places. Une enceinte qui livre encore aujourd’hui l’une des plus belles ambiances du monde.
Une histoire commune…
Pour comprendre ce lien si particulier entre nos deux clubs, il est nécessaire de remonter à la genèse du Racing argentin. Même s’il existe plusieurs versions de l’histoire, avec différentes subtilités de récit, toutes se mettent d’accord sur l’influence de notre Racing dans la création et le façonnage de l’identité « Del Primer Grande ».
Le 25 mars 1903, Le Football Club Baracas al Sud et le club des Colorados Unidos – deux équipes fruit d’une scission originelle pour des questions de couleurs et de maillots – se retrouvent enfin autour d’une seule et même entité le « Racing Club ». La réunification de ce qui deviendra, plus tard, un mastodonte du football Sud-Américain, est désormais scellée.
Ce nom, Racing Club, l’histoire le doit à German Vidaillac. Ce membre fondateur du club qui, selon la légende, aurait trouvé l’idée de cette appellation dans un magazine relatant les exploits de la plus grande équipe française de l’époque, le Racing Club de France.
Les couleurs du club seront par la suite fixées, « azul y blanco » pour le maillot, une touche de noir avec le short. Les couleurs de l’Albiceleste, des couleurs que nous partageons également.
Aujourd’hui, le 2 février 2020, soixante-dix ans après la dernière commémoration de notre amitié, ainsi que dix-huit titres de champion d’Argentine, treize coupes nationales et une Copa libertadores, le Racing Club de France tenait à saluer sa filiation avec ce géant du football mondial, avec une grande fierté et beaucoup d’admiration.
Article par Baptiste Boulfort.
Sources :
- https://www.lemonde.fr/archives/article/1950/02/02/football-racing-buenos-aires-au-parc-des-princes_3038365_1819218.html
- https://www.lemonde.fr/archives/article/1950/02/04/le-racing-club-de-paris-a-fait-match-nul-avec-le-racing-de-buenos-aires_2039451_1819218.html 1/1
- https://www.racingdealma.com.ar/2019/01/23/vidaillac-o-bidaillac/amp/