Le Racing Club de France Football a le plaisir de vous annoncer officiellement la signature de Sabri Said. L’attaquant, formé au club, s’apprête à effectuer son deuxième retour en « Ciel et Blanc ». Voici l’interview d’un joueur viscéralement attaché à nos couleurs.
Bonjour Sabri, pour ceux qui ne le savent pas encore tu es un pur produit de la formation Ciel et Blanc. Peux-tu revenir avec nous sur cette période ?
Bonjour à tous. Effectivement, j’ai réellement commencé le football à l’âge de 9 ans et c’était au Racing Club de France. Il faut savoir que j’habitais Asnières dans mon enfance et mon père voulait donc m’inscrire là-bas. En tant que connaisseur du football et amoureux du Racing, c’est mon frère qui a insisté pour que je rejoigne le club. Il a pris les commandes de ma jeune carrière (sourire) et m’a emmené à Yves du Manoir pour prendre ma première licence, je ne le savais pas encore mais j’allais faire toutes mes classes dans ce merveilleux club. En poussin deuxième année je joue, par exemple, avec Steven Nzonzi, futur champion du monde que l’on ne présente plus. J’ai également côtoyé pendant ma formation de nombreux autres joueurs qui finiront par devenir professionnels, avec le recul, c’est une réelle fierté. À mon entrée en U13, au moment de commencer le foot à 11, mon coach était Ali Tabti, joueur de l’équipe fanion, à l’époque, en National. J’allais voir ses matchs le vendredi soir, pour le soutenir. Ce sont de super souvenirs…
Tu débutes par la suite en seniors, toujours au Racing…
Avant cela, j’obtiens la montée en nationaux avec les U18. Comme d’habitude , je n’avais pas commencé en « A » mais je me suis imposé à force de travail et d’efforts. À 19 ans, je passe effectivement en seniors avec la réserve en DSR. De mémoire, cette année-là, l’équipe fanion était dirigée par Fréderic Lipka avant qu’elle ne soit reprise en cours de saison par Ali Tabti. Malheureusement, après quelques soucis sportifs mais aussi personnels, je décide de couper avec le football pendant quelques mois. Grâce à un ami, je reprends pour le plaisir avec le club voisin de La Colombienne. J’y retrouve un autre ancien de la maison Racing, le coach Farid Guerfi. Il m’a donné ma chance, et nous ferons trois belles saisons ensemble avec des performances qui me permettront de revenir au club en 2012-2013. La saison sera compliquée en CFA2, tant sur le plan collectif qu’individuel, je découvre ce niveau et je me blesse en fin de saison alors que des matchs cruciaux nous attendaient pour le maintien. Le club fini par descendre et moi, je décide de partir pour aller tenter ma chance à Aubervilliers en CFA. Au bout de six mois, je reviens à la Colombienne pour des raisons professionnelles. La saison suivante, je signe à Versailles, je vais y rester trois saisons entre 2014 et 2017. Un passage plus que réussi dans un club que j’affectionne aussi beaucoup. Après un titre de Champion de DH, je quitte Versailles, je sentais que j’arrivais à la fin d’un cycle avec eux. Je rejoins alors l’AF Bobigny avec qui j’obtiens la montée en N2 et le titre de Champion de N3. Je reste la saison suivante à Bobigny, nous luttons pour le maintien et j’enchaîne beaucoup de pépins physiques, comme lors de ma dernière saison au Racing en 2012-2013. L’an passé, je me relance à Ivry, on fait un super championnat nous sommes deuxièmes jusqu’à cette pandémie qui cause l’arrêt définitif du championnat. Aujourd’hui, je m’apprête à effectuer mon deuxième retour au Racing…
Comment abordes-tu ce second retour dans ton club formateur ?
Ce que je peux dire, c’est que je n’ai pas d’appréhension. Pour avoir affronté plusieurs fois le Racing ces dernières années, j’ai pu recroiser un certain nombre de mes anciens coachs qui entraînent toujours au club mais aussi des supporteurs qui me reconnaissent et me saluent à chaque fois. Le club a sûrement changé dans sa manière de fonctionner mais les ambitions sont clairement définies et c’est le plus important. Aujourd’hui, on sait que le Racing va jouer les premiers rôles chaque année en N3. Je connais certains joueurs avec qui j’ai déjà évolué, d’autres que j’ai souvent affronté, je sais qu’il y a de la qualité dans le groupe.
Tu nous parles des ambitions affichées mais quels éléments t’ont convaincu que c’était le bon moment pour revenir ?
Le courant est super bien passé entre l’entraîneur Guillaume Norbert et moi. On s’est vu et on a discuté pendant plus de deux heures (sourire). Nous avons échangé sur toutes mes années passées au Racing, sur l’histoire récente du club, les ambitions et les projets futurs. On était sur la même longueur d’onde. J’ai été convaincu par le discours. En 2013, je suis parti sur une très mauvaise note, la descente en DH. J’ai envie de remettre le Racing à la place qu’il mérite. Je considère ça comme un devoir que ce soit envers l’histoire du club ou vis-à-vis de ce qu’il m’a apporté personnellement. J’ai une dette envers le Racing. J’avais d’autres sollicitations mais je me suis très vite focalisé sur ce projet de retour. Chaque joueur a un club de cœur, le mien c’est le Racing Club de France. C’est une mission, un défi pour ce club qui m’a tant donné et avec lequel j’ai beaucoup d’attaches.
Pour terminer, as-tu un dernier mot à adresser aux supporteurs ?
Comme je le disais tout à l’heure, je les ai souvent revus au cours de ces dernières années. Le lien n’a jamais été totalement rompu. Quand ils sont venus à Ivry cette année, j’ai encore eu l’occasion de les saluer. Certains m’ont reconnu et me connaissent, ils doivent savoir que je ne viens pas ici en touriste. Je suis revenu pour apporter toute mon expérience et atteindre nos objectifs. J’ai hâte de commencer et de pouvoir refouler la pelouse du Choine ou celle de l’Olympique. Qu’ils ne doutent pas de mon engagement et de mon envie sur le terrain. Ce maillot mythique, je vais le porter avec fierté, ce sont mes couleurs ! Allez Racing !
Interview par Baptiste Boulfort.